En adhérant au mouvement politique République souveraine, je souscris aux principes fondamentaux suivants et m’engage à les respecter dans le cadre de mes activités au sein du mouvement et, a fortiori, si je suis élu ou représentant de la République.
1. La France doit être pleinement souveraine et réellement démocratique. La République est indivisible, laïque, démocratique et sociale. Liberté – Égalité – Fraternité – Laïcité, voilà le combat !
2. La souveraineté nationale appartient au peuple. Les membres de République souveraine entendent la lui restituer. Le référendum d’initiative citoyenne devra être institué en France.
3. Bâtir une France souveraine exige un État fort, capable de défendre l’indépendance politique et économique de la Nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle. S’il a été affaibli par des décennies de néolibéralisme, d’abandon de la patrie, de mondialisation, de soumission atlantiste et de trahison des élites, nous nous engageons à redonner à la France un État ayant les moyens d’agir. Son organisation administrative doit être nationale, départementale et communale.
4. Les membres de République souveraine inscrivent leur combat politique dans le cadre des institutions de la République, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, du préambule de la Constitution de 1946 et de la Constitution de 1958. Ils œuvrent au nécessaire approfondissement démocratique des institutions.
5. Les membres de République souveraine sont héritiers du Conseil national de la Résistance et de son programme « Les Jours heureux ». Ils défendent l’intérêt général et le bien commun.
6. La République assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de religion, de genre ou d’orientation sexuelle. La France respecte toute personne et sa liberté de croire ou de ne pas croire. La xénophobie, le racisme et l’antisémitisme ne sont tolérés sous aucune forme à République souveraine. L’égalité entre les femmes et les hommes est un principe imprescriptible.
7. Les membres de République souveraine sont des patriotes. Fiers de l’histoire de leur pays prise comme un bloc, conscients de ses zones d’ombres et des contradictions qu’elle a su dépasser, ils considèrent le peuple français comme une nation politique formée de citoyens partageant le souvenir des bonheurs, des réussites, des épreuves parfois douloureuses du passé et la volonté de continuer à cheminer ensemble. Être citoyen comporte des droits, mais également des devoirs.
8. Les membres de République souveraine refusent toute politique allant à l’encontre des intérêts du peuple et de la Nation, a fortiori quand elle ne sert qu’une classe dirigeante déconnectée du bien commun. C’est pourquoi ils s’engagent à considérer le droit national – la loi que la Nation s’est choisie – comme supérieur par principe à tout règlement supranational contraire aux intérêts du peuple de France et à toute loi étrangère prétendant à l’extraterritorialité. Par conséquent, les traités européens défavorables à la France et à ses citoyens doivent être abrogés et l’Union européenne doit être remplacée par une Europe de la coopération entre États souverains. La France doit quitter l’OTAN. Les souverainetés monétaire, financière, budgétaire et géopolitique, sans lesquelles il n’est pas de Nation, doivent être rétablies. Un référendum devra être organisé pour faire valider ces décisions par le peuple français.
9. Les membres de République souveraine sont universalistes et considèrent l’ensemble des êtres humains comme une seule et même famille planétaire partageant la même destinée. La France adhère au système perfectible des Nations unies dans lequel elle a une responsabilité particulière. Elle respecte la souveraineté des autres États et aide les autres nations à la construire par la coopération.
10. Tout en respectant les principes des Nations unies et les engagements de la France en matière d’asile, les membres de République souveraine considèrent que notre pays doit reprendre le contrôle de ses frontières en faisant respecter ses décisions. L’immigration doit être régulée en fonction des capacités du pays et des intérêts de la Nation, notamment en restreignant l’immigration économique et le regroupement familial. Les immigrés ont des droits, mais également des devoirs, tels que la loyauté et le respect des lois et des valeurs de la France et de la République : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité. Leur intégration suppose un effort réciproque : l’immigré doit être accueilli humainement et décemment ; en retour, il doit s’intégrer à la société française selon la tradition d’assimilation qui lui est propre et lier son destin à celui de la France.
11. Les Français ont un droit inaliénable à la sécurité, à la sûreté, à la santé, à l’éducation, à la protection dans la vieillesse, au travail, à la justice, à la culture et aux outils modernes de communication – en un mot à la République sociale. Il est du devoir du politique, donc des membres de République souveraine, de rendre ce droit réel et concret. La démocratie est absente d’un pan entier de la société : les entreprises, particulièrement les multinationales. Les salariés doivent être associés à leur gestion.
12. La République est laïque. Les identités liées à l’origine étrangère ou régionale, à la religion, au sexe ou à l’orientation sexuelle sont respectées à République souveraine. Importantes dans la vie des humains, elles ne doivent pas toutefois fonder de division entre eux dans leur vie de citoyens ; elles ne doivent provoquer aucune discrimination à leur égard, ni procurer aucun avantage particulier dans l’espace public. République souveraine combat le communautarisme qui fragmente le corps politique des citoyens, détruit tout projet commun d’émancipation sociale, en faisant de la société un champ d’affrontement identitaire. Elle combat les discriminations en faisant appel à tous les leviers de l’État.
13. Les membres de République souveraine sont attachés à la liberté de pensée, de conscience et d’expression dans les limites prévues par la loi – incitation à la haine, diffamation et injure sont interdites. Aucune forme de censure – qu’elle soit directe, par l’intimidation, ou indirecte, par l’invocation du blasphème ou de l’offense – ne peut venir l’entraver. Cette liberté doit être soutenue par celle des médias, dont l’indépendance à l’égard des puissances de la finance et des influences étrangères doit être garantie.
14. Les Français doivent avoir un égal accès à l’éducation. Celle-ci a pour but de former des citoyens et de promouvoir les talents utiles à la République par la poursuite de l’excellence du CAP au doctorat. Le principe de l’éducation doit être méritocratique, c’est-à-dire un outil de promotion sociale, et non de reproduction d’une hiérarchie sociale non « fondée sur l’utilité commune ».
15. La solidarité nationale ou l’existence de monopoles naturels nécessitent le maintien de services publics contrôlés par l’État dans l’éducation, la santé, la défense, la dépendance, les transports, l’énergie et les télécommunications sur l’ensemble de son territoire, y compris les territoires en grave déshérence comme les départements d’outre-mer. La France doit reconstruire une stratégie industrielle assurant sa puissance et ses intérêts.
16. La France doit se doter à nouveau d’un État stratège capable de favoriser de grandes réalisations comme Ariane ou Airbus. Une réforme profonde de l’administration, de ses responsabilités, droits et devoirs doit être menée. Par ailleurs, une réforme fiscale d’ampleur doit être mise en œuvre afin de promouvoir la justice sociale et fiscale, et favoriser le travail plutôt que le capital.
17. La préservation de l’environnement, de la biodiversité, c’est-à-dire des conditions mêmes de survie de l’humanité, est un combat central pour les membres de République souveraine, qui s’engagent à lutter contre la menace globale pesant sur la planète – le réchauffement climatique – à défendre la souveraineté énergétique de la France, à décarboner au maximum son économie et à organiser la transition écologique. Cela suppose notamment de valoriser les circuits courts, de promouvoir des transports non polluants comme le ferroviaire, de contraindre les multinationales à respecter des normes environnementales et sanitaires strictes, de favoriser la rénovation thermique des bâtiments sur l’ensemble du territoire national et de conserver autant que nécessaire une énergie nucléaire sûre sous le contrôle de l’État, tout en développant les énergies renouvelables réellement non polluantes.
18. Les membres de République souveraine s’engagent à défendre la souveraineté alimentaire de la France, fondée sur des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, qui garantissent un revenu décent pour les exploitants et salariés agricoles, et favorisent la relocalisation des productions ainsi que le repeuplement des campagnes.
19. Les membres de République souveraine comprennent que la « dette » est l’arme des pouvoirs oligarchiques pour détruire un peu plus chaque année la France, l’État et les services publics. Ils s’engagent à conduire un audit de la dette et, comme leurs illustres prédécesseurs, à en récuser une partie si les intérêts supérieurs de la Nation l’exigent.
20. La République est en danger ! Une part trop importante de ses élites fait passer ses intérêts personnels ou de groupe avant ceux de la Nation et du bien commun. Avec Jean-Jacques Rousseau, nous déclarons que « rien n’est plus dangereux que l’influence des intérêts privés dans les affaires publiques ». Ces intérêts privés, les pouvoirs de l’argent, ne peuvent être contraints que par un État fort et des serviteurs irréprochables. A République souveraine, nous nous engageons à ne servir que le peuple français et la France et à lutter contre toute forme de corruption.
Adoptée par les adhérents lors d’un vote au congrès du 6 décembre 2020.