C’est le 27 mai 1943, rue du Four à Paris, que Jean Moulin réunit huit mouvements de la Résistance, six partis politiques et deux centrales syndicales pour créer ce qui va s’appeler le Conseil National de la Résistance (CNR) et dont la mission est d’organiser et de coordonner dans un « combat commun toutes les forces de la Résistance jusque-là dispersées ». La création des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) et la mise en place de Comités locaux et départementaux de Libération en seront les réalisations les plus concrètes.

Le CNR se place alors sous l’autorité du général de Gaulle. La France Libre représente alors l’ensemble de la France Combattante. Le Programme du CNR empreint de convictions patriotiques, humanistes et démocratiques entend mettre en œuvre des avancées sociales longtemps repoussées par la IIIe République comme la retraite et la sécurité sociale. Le nom de ce programme s’intitulait « Les Jours heureux ».

Son « détricotage », depuis une vingtaine d’années, rappelle le peu d’intérêt que la classe politique française, toutes les tendances confondues, a montré à l’égard de cette Armée des ombres (roman de Kessel paru en 1943) composée de femmes et d’hommes courageux dont l’amour de la France et du progrès social était une réalité concrète.

En la mémoire des vies perdues au nom de cet idéal, République Souveraine tient à commémorer en cette date anniversaire l’héritage politique et intellectuel du CNR.

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