Affrontements au Haut-Karabakh
Aujourd’hui, de violents combats ont opposé les armées arméniennes et azerbaïdjanaises dans les districts de Fizouli et de Jebrail dans la Région autonome du Haut-Karabakh (enclave arménophone, administrativement azerbaïdjanaise, occupée depuis 1991 par l’armée arménienne). L’armée azerbaïdjanaise affirme avoir pris le contrôle de six villages arménophones situés le long de la ligne de front. Les sources arméniennes rapportent quant à elles avoir abattu deux hélicoptères azerbaïdjanais, tandis que le Premier-Ministre arménien Nikol Pachinian appelle à la mobilisation générale. Alors que la Russie exige un cessez-le feu immédiat et la reprise des négociations, la Turquie d’Erdogan adopte une posture désormais systématiquement belliqueuse et « demande aux Turcs de soutenir par tous les moyens leurs frères azerbaïdjanais ».
Les affrontements survenus cet après-midi au Haut-Karabakh ne sont qu’un épisode de plus du conflit frontalier arméno-azerbaïdjanais subsistant depuis le début de l’époque soviétique dans la région.
République Souveraine appelle donc les deux belligérants à la retenue et réclame une solution politique régionale réunissant l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Russie et la Turquie sous le patronage du Groupe de Minsk afin de traiter la question du Haut-Karabakh et du Nakhitchevan, indissociable de celle du Nakhitchevan (enclave azerbaïdjanophone, administrativement azerbaïdjanaise en Arménie). République souveraine condamne également une nouvelle fois l’attitude de la Turquie d’Erdogan. Elle appelle à ne pas faire du Caucase le théâtre de l’expansionnisme turc par proxis interposés au détriment de la paix et des populations civiles. Pour ce faire, et alors qu’une stratégie néo-ottomane agressive de la part d’Ankara se dessine de la Libye au Caucase en passant par Chypre et la mer Egée, elle appelle les pays européens à moins de naïveté.
Commission Affaires étrangères et Défense