Bayer AG
Entreprise
- Effectifs :
- 30 employés soit 13,5 en équivalent temps plein
- 6 accréditations pour aller et venir à leur guise dans les institutions européennes.
- Nombre de rendez-vous officiels avec la commission : 30 rendez-vous.
- Dépense environ 3 311 500 euros en lobbying.
http://www.bayer.com
Bayer s’est lancé dans une tentative de fusion-acquisition avec Monsanto, le géant états-unien des OGM, pour un montant de 66 milliards de dollars. Cette entreprise allemande du secteur chimique et pharmaceutique est une vieille habituée des polémiques et cela ne semble pas près de changer. Depuis les prescriptions d’héroïne contre la toux aux enfants de la Belle Époque aux plus récentes tentatives de faire adopter une réglementation plus souple en matière d’OGM et de pesticides en Europe, Bayer semble incapable de résister à la tentation de s’engager dans les dossiers politiques les plus brûlants.
Acteur dominant du marché des pesticides néonicotinoïdes, Bayer a fait feu de tout bois contre les études scientifiques concluant à la nocivité potentielle de ses produits pour les populations d’abeilles. Les pesticides aux néonicotinoïdes sont absorbés par les plantes au cours de leur croissance et peuvent se retrouver dans leur nectar et leur pollen, par le biais desquels ils sont susceptibles d’affecter et tuer les insectes pollinisateurs.
Aux côtés d’autres producteurs de pesticides, Bayer et le lobby de l’industrie des pesticides (l’Association européenne pour la protection des cultures) ont mené un lobbying intense contre les projets de l’Union européenne sur les « néonics ». De la même manière, l’industrie a organisé une levée deboucliers contre les menaces d’interdiction des perturbateursendocriniens qui se retrouvent dans des produits de la vie quotidienne. Ces substances chimiques interagissent avec notre système hormonal et sont soupçonnées d’être la cause de troubles graves de la santé et d’impacter profondément l’environnement.
Parmi les méthodes de lobbying employées autour des perturbateurs endocriniens, on trouve : des tentatives d’intimidation, des tactiques dilatoires, des stratégies visant à jeter le discrédit sur des études scientifiques, ou encore le recours aux négociations du TTIP/Tafta comme levier pour empêcher l’Union européenne de restreindre leur utilisation.
Sources : Lobby facts , Transparency register, Corporate europe
Quelques faits d’armes